Alors qu’une crise énergétique majeure se déploie dans un contexte international bouleversé par le conflit ukrainien et deux années de crise Covid, la FUB encourage vivement les candidates et candidats à l’élection présidentielle à porter des politiques ambitieuses en faveur des mobilités actives. Elles constituent une solution efficace et alternative aux énergies fossiles, tout en agissant concrètement et immédiatement sur le pouvoir d’achat.
Les Françaises et Français ont pris conscience de la gravité de la situation et sont prêts à prendre une part active à une révolution des mobilités. Pour preuve, 79 % d’entre eux sont favorables au financement d’un plan vélo national(1) leur permettant de développer leur pratique régulière voire quotidienne du vélo dans des conditions de sécurité avérées. Ils sont partants pour adhérer à un mix mobilité.
Pourtant, peu de candidates et de candidats se montrent à la hauteur de l’enjeu. Si les dernières années ont été marquées par des avancées notoires pour le vélo, les programmes actuels sont atones sur cette question. En témoigne l’analyse effectuée par la FUB qui a étudié les mesures proposées par chacune et chacun sur les mobilités actives. Elle a aussi dépouillé les réponses faites au questionnaire envoyé par l’Alliance pour le vélo à l’ensemble des équipes de campagne sur la base des 10 priorités définies dans son Livre blanc. Le décryptage des réponses laisse apparaître un manque de réflexion sur la question des mobilités, voire un recul des engagements en faveur d’une politique cyclable active. Seule une candidate et trois candidats intègrent des propositions vélo dans leur programme.
Si Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon semblent avoir compris les enjeux et l’ambition à avoir en matière de mobilités, la FUB regrette que les autres candidats ne s’engagent pas plus sérieusement en la matière. Pire, on constate chez Eric Zemmour ou Nicolas Dupont-Aignan un recul avec des positions d’un autre âge, où la voiture était considérée comme un élément d’émancipation et un marqueur social de poids. Par ailleurs, comment ne pas être surpris de la position d’Emmanuel Macron et de Valérie Pécresse, opposés à l’obligation du forfait mobilités durables alors qu’il constitue un levier fort pour le développement des mobilités actives ?
Pourtant, nous constatons que la redynamisation des territoires par le développement des mobilités actives est portée par toutes les couleurs politiques dans les grandes villes comme dans les plus petites, et que l’ensemble des élus locaux comptent sur l’Etat pour les accompagner dans leurs projets, notamment financièrement.
Pourquoi si peu d’ambitions politiques alors que les solutions existent et n’attendent que leur mise en œuvre ? La FUB, les adhérents de ses associations membres et les 9 millions de citoyennes et citoyens cyclistes réguliers et occasionnels, de tous âges et de toutes conditions, répartis sur l’ensemble du territoire, ont conditionné leurs modes de déplacement à leur conviction et à leur choix de vie ! Ils ont pris la mesure des bénéfices du vélo pour la santé, le pouvoir d’achat et pour sa dimension sociale et économique. Ils reconnaissent le vélo comme un outil de transformation positive de nos territoires et d’adaptation face aux principaux défis contemporains.
Forte de ce constat, la FUB espère que la future ou le futur Président de la République prendra la mesure pleine et entière de la puissance de la solution vélo et de l’étendue des attentes des citoyens et y répondra, une fois n’est pas coutume, avec une politique plus ambitieuse que les promesses électorales.
Retrouvez :
- l’analyse critique faite par la FUB des réponses des candidates et candidats
- le livre blanc et le décryptage des questionnaires sur le site elections.parlons-velo.fr
- le sondage OpinionWay pour la FUB « Les Français et le vélo », février 2022.