Dans une nouvelle note, la FUB propose d’explorer ses propositions pour développer la pratique du vélo en milieu rural en toute sécurité. Fruit d’un an de travail, elle développe des recommandations pragmatiques, efficaces et sobres à destination des collectivités locales. Une publication utile pour agir vite face à l’urgence de sécuriser les déplacements des cyclistes d’aujourd’hui et de demain.
Peu d’aménagements cyclables ont été développés hors agglomération, facteur qui contribue largement à décourager la pratique du vélo du quotidien. 82% des habitants en milieu rural trouvent ainsi que, pour les enfants et les personnes âgées, circuler à vélo est dangereux[1].
C’est partant de ce constat que la FUB a choisi d’investir les sujets de mobilité à vélo en milieu rural. Elle s’est appuyée sur un groupe de travail composé exclusivement de personnes circulant à vélo au quotidien hors des agglomérations. Les travaux de ce groupe ont été complétés par les retours utiles d’élus de petites collectivités rurales.
L’objectif de la note ? Donner l’envie et permettre aux collectivités locales de devenir des territoires où il est possible et agréable de se déplacer à vélo. Mairies, intercommunalités, départements : chacune des échelles à un rôle à jouer pour sécuriser les circulations sur les voiries « hors agglomération ».
La sobriété foncière et financière comme principe d’action
Les solutions que préconisent la FUB à travers cette note font de la sobriété un principe d’action. Anticipant les contraintes et enjeux liés au foncier à travers notamment le dispositif Zéro Artificialisation Nette (ZAN), c’est une toute nouvelle approche que la FUB propose aux collectivités d’explorer.
Plus qu’une approche par l’infrastructure, la FUB recommande une approche par les usages. Vitesse de circulation, volume de trafic, filtres modaux, signalétique : les outils d’aménagement existent pour agir rapidement pour la sécurité des cyclistes et donner envie aux moins téméraires d’effectuer tout ou partie de leurs déplacements à vélo.
Deux principes cardinaux guident l’orientation de cette note de position :
- Le premier : redonner de la place aux usagers du vélo en utilisant le plan de circulation, une approche qui permet de définir, pour chaque mode de déplacement (véhicules motorisés/transports en commun, vélos, piétons), des axes principaux, secondaires et de desserte. Le plan de circulation poursuit ainsi deux objectifs : redonner de la place aux usagers du vélo sur les routes et canaliser le trafic motorisé sur des axes dédiés.
- Deuxième idée forte : la réutilisation de la voirie existante en adaptant les règles de circulation pour le vélo (marquage vélo, signalétique). Sobre et peu coûteuse, cette solution offre à la collectivité la possibilité de valoriser du même coup son territoire et ses paysages en mobilisant les petites routes, chemins ruraux ou voies désaffectées.
Parce qu’il est temps d’étendre la pratique du vélo du quotidien au-delà du centre des grandes agglomérations et qu’il est possible de faire des trajets à vélo des trajets d’exception en milieu rural, saisissez-vous des recommandations de la FUB !
[1] FUB, « Baromètre des villes cyclables ». Mars 2022.