L’Assemblée nationale a adopté en première lecture la proposition de loi relative aux Services Express Régionaux Métropolitains (SERM) le 16 juin. Si des mesures en faveur de l’intégration du vélo ont été obtenues grâce à la mobilisation de la FUB auprès des parlementaires (voir nos propositions), des manques persistent qu’il s’agira de combler lors du passage du texte au Sénat.
Les + : des avancées pour le système vélo en gare et l’implication des cyclistes aux décisions
L’article 1er de la proposition de loi vise à définir le périmètre de ces services. Alors qu’il se concentrait essentiellement sur les offres ferroviaires et routières, il a été complété par des éléments visant les gares et les pôles d’échanges, qui devront intégrer « des aménagements permettant l’accès et le stationnement sécurisés des véhicules de covoiturage, des autres moyens de mobilités partagées et des vélos. ». De plus, grâce à un amendement porté par les socialistes et apparentés, il a été inscrit que les matériels neufs et rénovés affectés à la réalisation des services express régionaux métropolitains devront être équipés d’emplacements destinés au transport de vélos non démontés.
Par ailleurs, la FUB a proposé que soit rappelée l’importance d’associer les comités de partenaires prévus par la Loi d’Orientation des Mobilités, dans lesquels sont représentés les cyclistes. Nous espérons que les projets de SERM constitueront ainsi l’occasion de réellement déployer ces comités et de mener une réflexion sur leurs modalités de fonctionnement comme cela est préconisé par la FNAUT.
Les - : l’absence de prise en compte des réseaux cyclables à haut niveau de service
La FUB plaide pour que les SERM se déploient dans une logique multimodale, en exploitant pleinement le potentiel de chaque type de réseaux, en priorité ferroviaires et cyclables. Proposer des offres complémentaires et ambitieuses en matière de vélo et de transports collectifs est un levier puissant pour rendre possible le fait de se passer complètement de voiture au quotidien.
Malheureusement, notre amendement à ce sujet ayant été jugé irrecevable, l’Assemblée n’a pas pu en débattre. Nous espérons que l’examen au Sénat sera l’occasion d’examiner notre proposition d’intégrer les réseaux cyclables à haut niveau de service à la définition des SERM.
Les prochaines étapes
Nous saluons la mobilisation transpartisane qui a rendu possible ces premières avancées pour le vélo. Nous espérons que le Sénat travaillera avec la même logique lors de l’examen du texte, dont la date n’est pas encore connue. La FUB sera particulièrement vigilante à ce que les SERM soient déployés en prenant en compte les réseaux cyclables portés par les collectivités.
A plus long terme, ces projets de SERM représentent une opportunité pour les associations de promotion du vélo de plaider localement en faveur d’une meilleure intégration du vélo dans une logique de complémentarité avec les transports collectifs.