Immatriculation des vélos : pour la FUB c’est NON

Des sénateurs et sénatrices menés par le sénateur des Hauts-de-Seine Xavier Lacovelli ont déposé cette semaine un texte qui propose de rendre obligatoire l’immatriculation des vélos à assistance électrique. Pour la FUB, c’est NON à un dispositif bureaucratique et inutile qui n’améliorera en rien la cohabitation sur les routes.

 

Le Sénat a ressorti de ses cartons un marronnier de la sécurité routière : obliger les cyclistes à immatriculer leurs vélos à assistance électrique sous peine de contraventions, d’immobilisation et de mise à la fourrière voire de « confiscation du véhicule ».

Le sujet légitime de la cohabitation des usagers de la route, notamment en ville, mérite mieux qu’un dispositif bureaucratique qui imposerait aux 600 000 Françaises et Français qui achètent un vélo électrique chaque année une procédure bureaucratique inutile et coûteuse tant pour les usagers que pour les finances publiques. La France se distinguerait avec une telle mesure en étant le seul pays au monde à imposer une telle immatriculation.

La proposition de loi vise à côté des réels enjeux en tapant de manière indifférenciée sur un mode de transport qui participe activement à la décarbonation des mobilités. Un exemple concret : tout personne roulant sur une voie verte de campagne pour aller travailler se verra obligée de payer pour utiliser son vélo à assistance électrique.

Alors que le bilan provisoire 2022 de la sécurité routière a mis en avant la nécessité d’améliorer la sécurité des cyclistes et notamment de mettre des moyens importants sur les routes de campagne, les sénatrices et sénateurs issus du camp présidentiel proposent un dispositif hors-sol. Un comble, alors que le Gouvernement cherche à travers le Plan Vélo à développer l’usage du vélo sur tout le territoire.

Espérons que le Sénat retrouve sa sagesse et que les parlementaires concentrent leurs efforts sur les réelles priorités : créer des pistes cyclables et des itinéraires apaisés pour les cyclistes, maîtriser les vitesses en ville et hors-agglomération et lutter contre les comportements dangereux sur la route.