Ce vendredi 20 janvier, le Gouvernement a présenté le premier des deux dispositifs permettant de bénéficier du fonds vélo. Comme depuis 2018, les collectivités pourront candidater à un appel à projets jusqu’au 21 avril 2023 dont l’enveloppe financière globale est de 100 millions d’euros.
Ce « 6ème appel à projets » répond à des critères proches des précédents. Les projets retenus doivent traiter des discontinuités majeures, au premier titre desquelles les milliers de points noirs répertoriés dans le Baromètre des villes cyclables (sous format cartographique / en opendata). Les projets d’itinéraires sécurisés en site propre sont aussi éligibles.
Le montant minimal de subvention de l’Etat est de 100 000€. Les territoires périurbains et ruraux et les petites villes sont les cibles principales : les projets peuvent y être financés à hauteur de 50 %. Les territoires d’outre-mer bénéficient eux aussi de taux de co-financement élevés : jusqu’à 60 %.
En secteur dense, qui regroupe toutes les unités urbaines de plus de 100 000 habitant·es, le taux de co-financement tombe à 15 % maximum. La FUB regrette que le Gouvernement ait fait le choix de baisser ce taux de co-financement qui était de 20%. Un niveau si bas ne permettra pas de réaliser l’effet de levier recherché et ne peut qu’encourager une logique de saupoudrage qui n’est pas à la hauteur des enjeux de développement de réseau de qualité, dans les territoires urbains comme ruraux.
La FUB mobilisée pour un Plan Vélo ambitieux
En septembre dernier, la Première ministre annonçait également le lancement d’un premier « appel à territoires » en 2023. 100 millions d’euros restants devraient être fléchés sur ce dispositif. A ce jour, seules les cibles sont connues : les communautés de communes et les communautés d’agglomération. Le calendrier, les critères et la gouvernance du dispositif sont encore inconnus. Il faudra encore du travail du Gouvernement associant étroitement usagers, collectivités et services de l’Etat pour créer un dispositif qui accélère nettement les transformations sur les territoires.
En plus des financements pour la seule année 2023, c’est la trajectoire financière pluriannuelle d’investissement dans le vélo par l’Etat qui est attendue. Les besoins sont forts, régulièrement exprimés par la FUB et ses partenaires. L’atteinte de la part modale inscrite dans la Stratégie Nationale Bas Carbone à 12% en 2030 est conditionnée à l’investissement mis par les pouvoirs publics. Un vrai plan d’investissement dans les infrastructures de transport doit être porté par l’Etat : rien que pour le vélo, au moins 2,5 milliards d’euros de financements par l’Etat sur le quinquennat sont nécessaires pour doubler le réseau cyclable.
La FUB travaille activement auprès des pouvoirs publics à ce que ce plan d’investissement trouve sa place dans le prochain Plan Vélo attendu depuis le Conseil Interministériel Vélo reporté du mois de décembre.