Témoignage d’un·e volontaire en service civique au sein d’une association pro-vélo

 

Rencontre avec Ari, 24 ans, en service civique d’octobre 2021 à juin 2022 au sein de l’association Le Bonheur à Vélo, basée à Montpellier (34).

 

Bonjour Ari, tout d’abord merci de nous accorder un peu de ton temps. Peux-tu nous dire ce qui t’a motivé à effectuer un service civique au sein de l’association Le Bonheur à Vélo ?

Avant d’effectuer ce service civique, je faisais des études. Pour des raisons personnelles et liées au contexte sanitaire, j’avais besoin de quelque chose de très concret qui se rapprocherait d’une expérience professionnelle. Je me suis dit que le service civique serait plus enrichissant qu’un travail alimentaire et qu’il me permettrait de réfléchir à mon projet professionnel. Il m’était également important d’agir pour une cause. Derrière le volontariat, il y a cette idée de « venir en aide » qui m’attirait beaucoup. L’annonce publiée par Le Bonheur à vélo était intéressante car elle impliquait de pourvoir soutenir différents publics : adultes, enfants. L’objet « vélo » m’a aussi interpelé car je l’utilisais pour mes trajets quotidiens à l’Université. Il n’est pas inné de savoir comment bien se comporter, ou bien se déplacer en ville, cela m’a aussi poussé à en savoir plus.

 

En quoi consiste tes missions chez Le Bonheur à vélo ? 

Mes missions touchaient à différents domaines. J’ai pu accompagner et soutenir l’association dans ses activités tournées principalement vers l’animation du Savoir Rouler à Vélo (SRAV) dans les écoles. J’ai également accompagné des projets à destination d’adultes grands débutants et des séances de remise en selle. La préparation du matériel pour les séances, la mécanique vélo à l’atelier faisait aussi partie de mes missions. Dans le cadre du service civique, j’ai pu proposer un projet personnel orienté sur la communication. Parmi mes initiatives : la publication de contenus sur le compte Instagram de l’association comme « la Vélo info », une publication synthétique partageant des informations / conseils pratiques que j’aurai aimé connaître plus tôt.

 

Comment se déroulait une semaine type ? 

  • Les matinées du lundi et mardi, j’aidais l’équipe à encadrer les interventions SRAV dans les écoles. (Le lundi sur le bloc 1 qui consiste à évaluer le niveau et enseigner différentes pratiques et le mardi matin, sur l’application du code de la route sur un parcours). Les après-midis de ces deux journées étaient assez libres : bricolage à l’atelier pour des aménagements, mécanique vélo.
  • Le mercredi, les écoles étant fermées, je pouvais m’occuper tant de la mécanique à l’atelier que de mon projet personnel.
  • Le jeudi constituait la troisième et dernière journée d’intervention SRAV. J’accompagnais les intervenants lors des sorties en conditions réelles en-dehors de l’école. Ce jour-là, il fallait également gérer le déplacement du matériel en vélo-cargo + remorque jusqu’à l’école qui devait accueillir les séances de la semaine suivante : une logistique impressionnante !
  • Le jeudi après-midi et le vendredi étaient aussi dédiés à différents travaux de mécanique à l’atelier (crevaison, révision de freins) et au projet personnel.

 

Est-ce que tu connaissais le monde associatif avant ?

Pas vraiment. C’est une première approche très inspirante et enrichissante. On rencontre tellement de gens ! Si je résidais encore à Montpellier aujourd’hui, j’aurais bien aimé continuer à m’impliquer avec eux.

 

Et le monde du vélo ? 

Avant cette expérience, je faisais du vélo dans mon coin, de chez moi à l’université, à ma façon. Aujourd’hui j’ai une meilleure connaissance de la réglementation et je ne vois plus mon vélo comme une boîte mystère.

 

Qu’est-ce que la mission de service civique t’a apporté ?

J’ai pu acquérir énormément de nouveaux savoir-faire en animation de groupes, en communication et en mécanique vélo. Je suis désormais capable de démonter et remonter un vélo en complète autonomie. Parmi les techniques et méthodes, beaucoup sont accessibles et ont une utilité énorme pour être plus autonome.

 

Est-ce que cette expérience a nourri un projet personnel ou pro pour plus tard ?

Cette expérience m’a ouvert la voie vers une indépendance accrue qui me sera utile pour mes futurs projets. Elle m’a aussi donné de l’élan pour découvrir de nouveaux horizons. J’habite d’ailleurs maintenant à Strasbourg où j’espère trouver un emploi lié à ma formation de base, la biologie. Sur le plan personnel, j’aimerais beaucoup me lancer dans un voyage à vélo.

 

Est-ce que tu conseillerais à d’autres jeunes de faire un service civique au sein d’une association de promotion du vélo ?

Tout à fait. J’ai pris beaucoup de plaisir à m’impliquer dans des tâches très variées et apprendre un tas de choses, de la mécanique à l’animation avec différents publics. Je recommande cette expérience en particulier aux personne touche-à-tout et qui aiment être en mouvement, à l’extérieur et au contact des gens.

 

Merci Ari pour ton témoignage, on espère que ta nouvelle vie à Strasbourg sera riche de nouveaux enseignements et d’aventures à vélo !

 

A propos de l’association Le Bonheur à vélo"

L’association montpelliéraine "Le Bonheur à Vélo" transmet les fondamentaux auprès des enfants de fin de cycle primaire pour qu’ils de déplacent en sécurité à vélo en milieu urbain. Elle intervient directement dans les écoles et organise des stages pendant les vacances scolaires. Sa pédagogie : transformer les éventuelles peurs de l'enfant en vigilance, pour leur donner confiance en leur capacité à se déplacer en autonomie dans la circulation.